Pourquoi je ne lis aucun magazine de mode

Bonjour ! Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler de ma relation avec les magazines de mode. Un ami me disait un jour que je devais avoir des tas d’abonnements à ces magazines pour les besoins de mon métier. Il fut surpris d’apprendre que je ne lisais AUCUN magazine. Et oui, le conseil en image se base avant tout sur la personne et l’intemporalité des conseils. La mode n’est pas vraiment le fil conducteur. Et puis personnellement, j’ai plein d’autres raisons de ne pas acheter ces magazines féminins ou mode, appelez-les comme vous voulez. Voici mes principaux arguments :

Ils nous filent des complexes

Je ne révolutionne rien en affirmant que les images remplies de filles à la peau dorée, aux cheveux éclatants et aux mensurations de rêve nous donnent plein de complexes. On a beau savoir que toutes les photos sont retouchées (à outrance parfois), une part de nous se demande pourquoi on n’a pas hérité du même moule. On se compare. Et ça fait mal. Puis on en vient à ne pas aimer, voire détester, son corps.

Et si seulement cela ne concernait que le corps. Mais au fil des pages, moi je commence à avoir des complexes à propos de mon budget qui ne me permet pas de mener la vie fabuleuse dépeinte dans les magazines. On peut aussi complexer sur sa catégorie socio-professionnelle, parce qu’on ne fait pas partie des bobos/cadres surmenées/artistes/designers auxquels semblent s’adresser les rédactions.  Ou encore, nos propres goûts ne rejoignent jamais ceux des journalistes. Du coup on se demande si on n’a pas un train de retard ou si on ne serait pas une personne manquant de goût tout simplement. Culpabiliser et complexer pendant des pages et des pages, moi ça ne m’intéresse pas et mon moral n’a pas besoin de cela.

Ils ne sont pas adaptés à nous

Parfois je ne sais plus si les magazines de mode sont là pour nous faire rêver ou nous VENDRE du rêve. S’ils se contentaient de nous faire rêver, ils n’auraient pas ce ton affirmatif et péremptoire qui donne l’impression qu’au final, ce rêve doit devenir réalité. Or lorsqu’on me présente des chaussures avec un talon de 12cm, certes superbes, la première de mes pensées c’est « sublimes mais comment je fais au parc ? Arriverai-je à conduire avec ça ? Dans les rues pavées, foulure assurée ! ». Et les soirées à Ibiza, la vie nocturne avec le dernier DJ à la mode, la thalasso mensuelle, c’est bien beau mais totalement incompatible avec :

  1. ma vie de maman
  2. ma vie de femme active
  3. mon budget (encore lui)

Leurs meilleures adresses sont à Paris ou L.A.

Le resto de cuisine fusion à absolument tester, la nouvelle boutique multimarques à découvrir, les soins du corps révolutionnaires… Tout est rédigé, testé, déniché par des Parisiennes pour des Parisiennes. Déjà ça m’agace ce parisianisme. Mais quand je lis que tel jean est le dernier must-have à Los Angeles ou qu’il est impensable d’acheter tel T-shirt ailleurs qu’à Londres, je bondis. Non je n’ai pas le temps ni l’argent (ni l’envie d’ailleurs) d’aller aux States ou à Berlin pour m’habiller. Si en plus c’est pour acheter un article qui ne me valorise pas mais qui est juste « tendance », aucun intérêt !

Ils dictent nos vies

Après nous avoir dit ce qu’il fallait porter, voilà que les magazines ont décidé de prendre toute notre vie en charge. En nous prenant plus ou moins gentiment par la main, un journaliste va nous dire ce qu’il faut voir au cinéma. Ensuite, une autre va nous concocter un menu sous-calorique à répéter jusqu’à la parution du prochain numéro (qui dirait sûrement le contraire). Puis, on nous dit comment nous coiffer, quelle musique écouter, comment coucher, à quelle fréquence, quel auteur posséder dans sa bibliothèque, avec quel téléphone communiquer… Au secours ! C’est infantilisant, c’est réducteur et si je n’ai pas coché toutes les cases, bam!, revoilà mes complexes !

Je refuse que l’on me dicte ma vie. Je veux bien des conseils, mais le ton employé dans cette presse me fait plutôt penser à des injonctions qu’à un partage de bon plan entre amies.

Ils ne m’inspirent pas

A force de vouloir se démarquer dans cette multitude de titres, les magazines mode deviennent élitistes et se coupent de la base de leur lectorat selon moi. Je ne prends aucun plaisir à les lire et même parfois je ne comprends pas ce que je lis. Trop avant-gardistes, produits impossibles à trouver en dehors de Paris, vêtements impossibles à porter dans la vraie vie de tous les jours… Les magazines ne m’inspirent pas. Je ne m’identifie pas non plus aux modèles proposés : mannequins, actrices, journalistes.

Si bien qu’entre la pub, les articles pour les Parisiennes, la mode qui n’est pas faite pour moi, prix exorbitants, etc., je ne vais retenir que 3 ou 4 pages d’un magazine qui en comporte plus de 100. Comme un goût amer d’argent gaspillé non ?

Bon c’est bien beau me direz-vous de délaisser la presse féminine. Mais comment faire pour se tenir un minimum au courant des tendances, histoire de ne pas paraître à la ramasse ? C’est ce que je vous expliquerai dans mon prochain article où j’aborderai mes sources d’inspirations. A très bientôt alors 🙂

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